Pendant longtemps, l’isolation des sols est restée le parent pauvre de la conception de l’enveloppe des bâtiments. C’était sans compter sur la RE 2020, qui oblige désormais les prescripteurs à repenser les bâtiments dans leur globalité, et non plus secteur par secteur. Une situation qui permet à Eurosol de Recticel de se distinguer, en répondant aux nouveaux enjeux, que sont l’arrivée de cette réglementation, l’empreinte carbone, l’isolation thermique et acoustique, et l’économie d’énergie.
L’isolation des sols permet de réduire d’environ 15 % les dépenses énergétiques d’un bâtiment. C’est une problématique du quotidien pour les prescripteurs, conscients du confort de vie apporté par le traitement des sols et de la nécessité de concevoir un bâtiment en pensant à son enveloppe globale. Grâce à ses caractéristiques, la solution Eurosol de Recticel répond aux cinq enjeux actuels de l’isolation des sols. Comme nous l’expliquent Maxime Jaymond, président du bureau d'études New Energie Concept, et Jonathan Bouvier, ingénieur support technique chez Recticel.
Une interview menée par Chapes-Info.
La RE 2020 rebat les cartes
La RE 2020 introduit de nouveaux seuils d’exigence d’empreinte carbone pour la conception des bâtiments. Des seuils qui impliquent de traiter chaque élément de l’enveloppe du bâti avec la même attention. « D’un point de vue purement physique, c’est par le sol que les déperditions thermiques sont les moins importantes, indique Jonathan Bouvier. Lorsque l’on ne pourra plus optimiser les performances des façades ou des toitures, il faudra s’orienter sur les performances des sols pour améliorer la performance globale du bâtiment. De plus, la notion de confort est aussi introduite dans cette nouvelle RE 2020 et le chauffage par le sol offre ses meilleurs rendements sur des sols isolés. »
À l’avenir, la RE 2020 va durcir à nouveau ses exigences par paliers successifs : 2025, 2028 et 2031. Resserrant la marge de manœuvre des prescripteurs, et obligeant à un traitement attentif des sols, jusque-là, souvent délaissés. « Les sols vont avoir leur juste place, insiste Maxime Jaymond. Ils n’auront pas une place plus importante, mais la même responsabilité que toutes les autres parties du bâtiment. Chaque palier devrait réduire l’empreinte carbone des bâtiments de 14 %. Il est évident que chacun devra faire sa part. »
L’empreinte carbone à la base des réflexions
La dépense carbone de la conception des bâtiments est aujourd’hui au cœur de la réflexion dans la construction. « L’arrivée du bilan carbone est venue remettre en question la manière, dont on envisage la conception des bâtiments de par la volumétrie de données impactantes, annonce Maxime Jaymond. Pour une conception en RT 2012, nous rentrions une centaine de données dans nos logiciels et il y avait seulement une dizaine d’entre elles sur lesquelles nous avions des actions. Aujourd’hui, nous avons toujours ces données, mais le bilan carbone implique une action sur les 300 à 400 données qui le composent. » La conception des bâtiments nécessite de prendre en compte l’intégration du coefficient Ic Construction, qui matérialise l’impact du bâtiment, obligeant les fabricants à obtenir des FDES (Fiche de déclaration environnementale et sanitaire) et à revoir leur façon de concevoir, à l’image de Recticel. « Nous avons changé le parement de l’Eurosol pour un parement certifié PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières), souligne Jonathan Bouvier. « Nous travaillons également sur des projets plus larges allant de la réduction de la consommation énergétique de nos usines à l’optimisation de l'empreinte carbone de nos formulations. »
Ainsi, l’utilisation d’Eurosol permet de réduire l’empreinte carbone d’une réalisation. « Il est important de rappeler qu’une comparaison de la performance environnementale des produits de construction, en utilisant les informations des FDES doit être basée sur l'usage des produits, les accessoires nécessaires à leurs mises en œuvre et leurs impacts sur le bâtiment, poursuit Jonathan Bouvier. À titre d’exemple, les panneaux Eurosol sont rainurés-bouvetés et étanches à l’eau et à l’air. Pour les applications sous chapes traditionnelles, il n’est pas nécessaire de ponter les joints ni de disposer un film PE avant de couler la chape. » Soit autant de matière économisée. Ce que confirme Maxime Jaymond : « À performance équivalente, la quantité de matériaux utilisée avec une solution de type Eurosol sera plus faible. La conséquence est très positive sur le bilan carbone, d’une part et sur la quantité de matériaux économisée au niveau du gros œuvre, via une épaisseur réduite d’isolant, d’autre part. Le bilan global est donc très positif ». Une donnée prouvée par Recticel dans une étude sur les solutions pour toitures.
À performance équivalente, la quantité de matériaux utilisée avec une solution de type Eurosol sera plus faible. La conséquence est très positive sur le bilan carbone.
L’isolation thermique
Comme annoncé en introduction, selon l’Ademe, les sols sont la cause d’environ 15 % des déperditions thermiques d’un bâtiment. Mais l’isolation des sols a un impact beaucoup plus grand sur le ressenti des occupants. « Le sol du plancher bas est souvent en contact avec des locaux non chauffés et ouverts sur l’extérieur (caves, parking), reprend Jonathan Bouvier. L’isolation des sols a donc toute sa place dans le dispositif global d’isolation. » D’autant qu’en matière d’isolation thermique, un traitement efficace passe aussi par une réflexion globale sur l’ensemble de l’enveloppe d’un bâtiment. Pour ne pas laisser de ponts thermiques ou d’entrées d’air froid.
L’isolation thermique, c’est d’ailleurs la raison d’être d’Eurosol, comme l’explique Jonathan Bouvier : « Eurosol est avant tout un isolant thermique premium. Et les exigences en la matière, demandées par le marché et les réglementations, sont toujours plus importantes. C’est pourquoi nos développements s’orientent sur l’optimisation des performances thermiques et mécaniques de nos formulations ».
L’acoustique de plus en plus sollicitée
Phoniquement, l’isolation des sols est essentielle. Elle permet notamment de lutter de manière efficace contre les bruits de choc. La question de l’acoustique prend aussi une place prépondérante dans la conception des bâtiments.: « Tout d’abord, il y a une réglementation avec des mesures précises, détaille Maxime Jaymond. Mais aussi, parce que les gens sont de plus en plus sensibles au confort acoustique. La perception de notre environnement acoustique a évolué. Les matériaux mis en œuvre doivent donc avoir une contribution sur les deux thématiques de l’isolation, la thermique comme le phonique. » Ce que confirme Jonathan Bouvier : « L’acoustique est un enjeu pour nous, les producteurs, du fait que cela soit un enjeu essentiel pour les occupants des bâtiments. À ce titre, Eurosol est le seul isolant 100 % PU du marché à détenir un classement Sol (SC1 a2 A Ch) certifié par Acermi sur le gain acoustique. Cela se traduit par une vérification périodique de cette performance par cet organisme certificateur ».
Reste qu’en matière d’acoustique, tout est question de systèmes, où chaque élément joue son rôle. « C’est tout l’intérêt d’avoir des produits ayant une capacité d’absorption importante, détaille Maxime Jaymond. C’est une combinaison, nous allons mixer la capacité d’absorption de l’isolant, la capacité d’absorption de la chape et éventuellement, la capacité d’absorption d’une Scam (sous couche acoustique mince). C’est une question de complexe de constructions qui vient apporter une réponse et pas seulement de produits. » Ainsi, Eurosol vient apporter sa pierre à l’édifice, comme le suggère Jonathan Bouvier. « L’amélioration de l'isolation acoustique aux bruits de choc ΔLw apportée par un Eurosol 58 mm sous une chape de 40 mm est de 16 dB, alors qu’il sera de 19 dB sous une chape de 60 mm. Dans cette dernière configuration, le ΔLw passe à 23 dB en combinaison avec une sous-couche acoustique mince type Assour Chape 20 de BMI-Siplast. »
Efficacité et économie
Il faut noter que l’isolation des sols avec la gamme Eurosol permet une double économie. À savoir, une économie d’énergie et une économie environnementale. « Une étude de l’Ademe, indique en effet une règle générique qui veut que 1 °C en moins soit égal à 7 % d’économie, pour un logement, explique Jonathan Bouvier. Un logement bien isolé conserve mieux la chaleur et consomme donc moins d’énergie pour le chauffage. Combiner un système plancher chauffant avec une isolation du sol permettra ainsi de tirer le meilleur rendement du chauffage pour faire de vraies économies et obtenir un confort optimal. » Attention cependant, l’étude spécifie que cela va de pair avec d’autres actions, comme l’entretien du système de chauffage, le calorifugeage des canalisations, la maîtrise des infiltrations d’air et d’humidité, et le comportement des occupants.
En conclusion, et puisque la question du prix reste centrale, il faut comprendre que « l’approche économique est aujourd’hui à mettre en parallèle avec l’approche environnementale, détaille Maxime Jaymond. On ne peut plus avoir uniquement une approche en termes de coût sur un projet. Aujourd’hui, une solution peut avoir un coût inférieur, mais ne pas répondre aux objectifs environnementaux et donc générer des surcoûts sur d’autres postes. L’approche doit être globalisée. » Et en ce sens Eurosol est un atout idéal.