Selon Nicole et Jan, rénover selon la stratégie en trois étapes du Trias Energetica - d’abord réduire la consommation d’énergie en isolant - et aller le plus loin possible dans ce sens - même au-delà des valeurs U actuelles - est et reste la solution la plus intelligente pour une rénovation éco-énergétique. Nicole Lens est ingénieur civil en construction et toute sa carrière professionnelle active dans l'industrie de la construction et, avec son mari, elle a rénové une maison mitoyenne à Edegem. « Il ne faut pas le faire pour le gain financier. La rénovation nous a coûté beaucoup d’argent, et il n’y a pas de retour sur investissement « raisonnable ». Mais nous avons beaucoup gagné en confort. Et en nous projetant suffisamment loin dans l’avenir, la maison conservera sa valeur jusqu’à ce que nous emménagions en maison de retraite. »
Nicole a 55 ans, son mari Jan aura 60 ans cette année. En 2015, ils ont acheté une affaire d’aménagement de jardins et l’ont transformée en commerce au rez-de-chaussée et unité résidentielle au premier étage. La propriété est maintenant complètement terminée, prête à être louée. Pour Nicole, c’était un défi passionnant.
« Nous n’avons pas d’enfants et nous voulions réfléchir un peu à nos vieux jours. C’est pourquoi nous avons pensé qu’il était important de projeter nos investissements à une échéance raisonnable. »
Tout commence par l’isolation
En tant que professionnel du bâtiment, Nicole sait mieux que quiconque qu’une isolation poussée est un choix extrêmement judicieux. « Limiter autant que possible sa consommation d’énergie est la première étape de la vénérable Trias Energetica. Pour ce faire, on isolera les murs, le toit et les sols, et on remplacera les menuiseries. Il s’agit de mesures radicales, tant du point de vue technique que financier. Il est donc préférable de tout faire correctement du premier coup, en allant au-delà des limites minimales actuellement fixées par le législateur si nécessaire. Nous nous sommes orientés sur les exigences de 2050. »
L’isolation du toit, des murs et des sols à elle seule a permis de réduire le score énergétique initial du bâtiment de 730 kWh/m2/an à 517 kWh/m²/an (376 kWh grâce à l’isolation de la toiture, 81 kWh grâce à l’isolation des murs extérieurs et 60 kWh parce que le sol également a été partiellement isolé). Une bonne finition étanche à l’air a permis un gain de chaleur supplémentaire de 20 kWh/m²/an encore. Le gain énergétique total de l’isolation étanche à l’air de la toiture, des murs et des sols s’élève donc à 537 kWh/m²/an. À titre de comparaison, l’installation d’une chaudière à haut rendement énergétique permet un gain énergétique de 56 kWh par an et par m², celle de 8 m² de capteurs solaires de 15 kWh et celle de 10 m² de panneaux L’isolation a permis à elle seule de réduire le score énergétique de 517 kWh/m²/an
Faites-le bien du premier coup
Le point de départ de Nicole et Jan était une rénovation à long terme : faire les choses bien du premier coup. « Afin d’éviter au maximum les fuites et les flux d’air en convection, nous avons décidé de supprimer la brique de façade et de placer des éléments de bardage rapportés selon le concept Isofinish, composés de panneaux d’isolation durs de Recticel Insulation, de vis de façade de Borgh et de panneaux de façade Tectiva d’Eternit. Après avoir enlevé la maçonnerie de la façade, il s’est malheureusement avéré que le voile intérieur avait été maçonné de manière très négligente et inégale, ce qui a rendu impossible la pose correcte des panneaux d’isolation sur ce mur intérieur rugueux. Par conséquent, nous avons d’abord cimenté le voile intérieur existant. C’était un coût imprévu. Une mesure restrictive supplémentaire était le décret flamand sur l’alignement, qui ne nous a permis d’isoler la façade avant qu’avec 14 cm (8 + 6) de Recticel Powerwall. Les façades arrière et latérales sont isolées avec 16 cm : deux panneaux Powerwall de 8 cm chacun. En ce qui concerne l’épaisseur de l’isolation du toit, il n’y avait aucune limite. Nous avons donc opté pour une isolation de 22 cm de laine de verre en combinaison avec de l’Eurothane G 30 mm + 10 mm de Recticel. »
Dans le sol de l’avant-corps, il y a 12 cm de panneaux PIR rigides (Recticel Eurofloor Xentro 2 x 6 cm).
« Ici, nous n’étions pas limités par la hauteur du plafond. Dans la zone commerciale du rez-de-chaussée, en revanche, il était impossible de placer une isolation du sol car le plafond aurait alors été trop bas. Le sol au-dessus du rez-de-chaussée commercial est également isolé avec Recticel Eurofloor Xentro, mais dans une épaisseur limitée à 6 cm, et avec une chape au-dessus. Il ne s’agit pas d’une exigence réglementaire, mais il est probable que les locataires chaufferont l’appartement si le rez-de-chaussée commercial n’est pas chauffé. Nous pouvons ainsi contribuer à réduire les pertes d’énergie et les coûts de chauffage dans l’appartement. »
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Triple vitrage et protection solaire en toile
La maison comportant de nombreuses surfaces vitrées, toutes les fenêtres ont été équipées de triples vitrages en profilés d’aluminium présentant de bonnes performances thermiques. De cette manière, la maison a bénéficié d’un écran isolant aussi uniforme que possible.
La façade arrière est orientée vers le sud. « Un noyer faisait autrefois office de protection solaire naturelle, mais nous l’avons fait abattre pour l’extension. Afin d’éviter à terme des machines frigorifiques gourmandes en énergie, toutes les fenêtres du côté sud sont équipées d’une protection solaire en toile. Une température trop élevée peut en effet devenir un problème de confort aussi important qu’une température trop basse. Au rez-de-chaussée commercial, nous avons donc également installé une coupole avec un bouclier thermique. »
Toujours suffisamment d’air frais
Pour l’air frais dans la maison, le couple a choisi un système de ventilation à la demande de type C+ (Renson Healthbox III). « La ventilation est ici contrôlée par la « pollution » dans les zones humides. Mais cela présente le risque que la nuit, lorsque les pièces humides ne sont pas occupées, l’air des pièces sèches ne soit pas suffisamment renouvelé. C’est pourquoi nous avons également prévu dans les deux chambres à coucher une évacuation qui garantit que l’augmentation de la pollution par le CO2 s’accompagne d’une augmentation de l’extraction et de l’amenée. De cette façon, nous sommes toujours sûrs d’avoir un renouvellement suffisant de l’air. »
L’école voisine et les livraisons aux magasins du voisinage peuvent causer une certaine pollution sonore. Afin d’éviter que les résidents ne ferment les grilles de ventilation dans ce cas, des grilles acoustiques ont été installées partout.
Un chauffe-eau solaire et des panneaux photovoltaïques
L’orientation des toits, plein sud, est idéale pour capter l’énergie du soleil. « Personnellement, je pense que les panneaux photovoltaïques sont un moyen artificiel de faire baisser le niveau E. C’est pourquoi nous avons donné sur le toit principal la priorité à trois panneaux destinés à un chauffe-eau solaire. Celui-ci fournit l’eau chaude sanitaire et assure le chauffage des locaux. Le système vérifie d’abord s’il reste de la chaleur stockée dans le réservoir de stockage, et ce n’est qu’ensuite que le brûleur à gaz naturel démarre. Le chauffe-eau solaire est une technologie bien connue qui a fait ses preuves depuis plusieurs décennies. »
Il n’y a qu’un nombre limité de panneaux photovoltaïques sur le toit plat.
« Les cinq panneaux devraient pouvoir prendre en charge la consommation d’énergie des appareils grâce à un contrôle réfléchi de leur utilisation. La propriété est déjà équipée de compteurs numériques, ce qui élimine le tarif prosumer. Les panneaux photovoltaïques ne sont utiles que si l’énergie produite est utilisée immédiatement. »
Grand confort d’habitation
La rénovation de la maison a coûté beaucoup d’argent. Une idée du temps de retour sur investissement ?
« "Je pense que ce calcul sera décevant », déclare Nicole. Il n’y a pas de temps de retour sur investissement « raisonnable ». Mon mari et moi nous demandons d’ailleurs si cela est vraiment nécessaire : que chaque euro investi dans le climat et dans un parc immobilier durable doit être rapidement récupéré. À notre avis, une rénovation doit être axée sur l’augmentation du confort d’habitation et sur la réalisation d’un travail correct du premier coup, de sorte que les éventuelles mesures supplémentaires nécessaires puissent rester limitées. Si nous nous projetons suffisamment loin dans l’avenir, une propriété conservera sa valeur, et aura une bonne valeur de revente au moment où nous irons en maison de retraite... »
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