Recticel Captains of Industry : l'avenir de la construction non résidentielle en Belgique
Les règles concernant l'approche énergétique des bâtiments non résidentiels sont de plus en plus strictes. Recticel Insulation a réuni des experts de la profession pour examiner la manière dont nous construisons et rénovons désormais les bâtiments non résidentiels.
« En Belgique, nous avons encore un long trajet à parcourir pour atteindre la neutralité carbone des bâtiments non résidentiels », explique Dirk Vermeulen, head of technical management chez Recticel Insulation. « Le manque d'isolation est la principale cause de la forte consommation d'énergie des bâtiments non résidentiels. Pour parvenir à un bâtiment neutre en carbone, il faut réduire la consommation d'énergie. En commençant par mieux isoler et en passant aux énergies renouvelables. »
Il est important de ne pas se limiter aux nouvelles technologies. Un bâtiment doté d'une ventilation parfaite et d'un grand nombre de panneaux solaires obtiendra toujours de moins bons résultats qu'un immeuble de bureaux bien isolé. Les techniques durables et l'isolation ne peuvent exister l'une sans l'autre. Il faut donc se concentrer sur :
- Réduire la consommation d'énergie grâce à l'isolation
- Produire durablement l'énergie dont vous avez besoin
- Utiliser les combustibles fossiles de la manière la plus efficace possible (voir aussi le principe Trias Energetica)
Pour tout savoir sur l'état énergétique actuel de nos bâtiments non résidentiels, consultez le Baromètre de l'isolation 2022. Téléchargez ici le livre blanc.
Comment préparer l'avenir?
Nicolas Vyncke, président du groupe Ingenium, se projette dans l'avenir. Les possibilités et la législation permettant de rendre un bâtiment non résidentiel neutre en carbone existent. Comment les mettre en pratique ? ‘Le vert, c'est du pognon’, entend-on partout aujourd'hui. « Et je peux le confirmer. Il est difficile de convaincre les gens avec des émissions de carbone plus faibles. Mais si vous communiquez ce qu'un bâtiment bien isolé rapporte financièrement, les gens écouteront. » Lire : les avantages économiques sont l'élément déclencheur.
La durabilité détermine le prix
Autrefois, l'emplacement était primordial. Si votre bâtiment était situé à un endroit stratégique, il valait beaucoup d'argent. Aujourd'hui, c'est différent. Nicolas Vyncke : « Aujourd'hui, l'immobilier perd de sa valeur s'il n'est pas durable. Les bâtiments peuvent même perdre leur valeur, ce que nous appelons des ‘actifs échoués’. Nous constatons également que les jeunes accordent beaucoup d'attention à la durabilité, ce qui signifie que les entreprises durables sont gagnantes. Nous ne parlons pas seulement d'émissions de CO2, bien sûr, mais aussi de bien-être. La durabilité est un concept très large. »
Pour se conformer à l'avenir à des réglementations strictes, nous avons besoin dans le secteur des bâtiments non résidentiels :
- De l'audace, de l'ambition et de la conviction
- Une vision à long terme, avec un plan directeur
Kati Lamens, architecte et porte-parole de Netwerk Architecten Vlaanderen (NAV), confirme qu'un plan directeur est nécessaire. « Dans un nouveau bâtiment, tout est sous contrôle, mais dans une rénovation, il faut réfléchir à l'ordre dans lequel on aborde les choses. »
Evitez les blocages lors de la rénovation
La première question à se poser est de savoir si votre bien immobilier se prête à des travaux de rénovation. Peut-être est-il préférable de le démolir et de repartir de zéro. Kati Lamens : « Mais cela ne concerne qu'une minorité de bâtiments. Pour les autres, vous devez définir vos ambitions : projets, ambitions, budget... Fixez un horizon suffisamment lointain. Nous savons déjà qu'un bâtiment non résidentiel doit être neutre sur le plan énergétique d'ici à 2050 ? Il faut en tenir compte. »
La principale préoccupation liée à des travaux de rénovation de cette ampleur est le blocage, c'est-à-dire les problèmes qui ne peuvent plus être résolus à un stade ultérieur. « Un bon plan directeur permet d'éviter cela. L'architecte a une vue d'hélicoptère et sait à quel moment les différentes interventions vont se chevaucher. Un exemple simple : isolez les fondations de votre bâtiment dès maintenant si vous voulez d'abord construire l'extérieur, comme un parking, et n'isolez les façades que plus tard. Si vous ne le faites pas, un pont thermique se créera et vous serez toujours obligé d'ouvrir votre nouveau parking pour fournir cette isolation supplémentaire. »
La standardisation rend la rénovation moins chère
« Actuellement, la construction et la rénovation énergétiques coûtent cher », confirme Karl Neyrinck, président d'Embuild en Flandre, « mais nous sommes dans une phase de transition. Je vois une solution dans une plus grande standardisation. Pour l'instant, nous examinons séparément pour chaque bâtiment ce qui est nécessaire, quelles mesures nous devons prendre... Si le gouvernement établit des mesures standard, tout devient automatiquement moins cher. Nous devons penser différemment. Ne pouvons-nous pas élaborer des plans au niveau du district et tout mettre en œuvre à plus grande échelle dans cette zone ? Car, en tant qu'entreprise, s'attaquer à tout en même temps est coûteux. »
Les ‘capitaines de l'industrie’ sont d'accord. Passer à des bâtiments neutres en CO2 d'ici 2050 est une bonne chose et c'est faisable. La Belgique est déjà à l'avant-garde en matière de recyclage dans le secteur de la construction. Nous devons continuer à travailler dans ce sens.
Recticel Insulation contribue à la durabilité de la construction, non seulement en produisant de l'isolation, mais aussi en rendant ses produits de plus en plus durables et recyclables.
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